Le prêt in fine est un prêt permettant à un emprunteur de bénéficier d’une certaine somme pour un achat immobilier et de ne payer que les frais d’assurances ainsi que les intérêts pendant la durée du prêt. La somme empruntée ne sera alors remboursée qu’au moment de la dernière échéance. Si le prêt in fine offre une grande flexibilité aux emprunteurs, il n’est cependant pas adapté à tous les projets. Parfois, il comporte même des risques élevés.
Prêt in fine : un prêt immobilier pour l’investissement
Le prêt in fine est un crédit immobilier spécialement conçu pour les emprunteurs ayant pour projet d’acheter un logement locatif. Dans le cadre d’un prêt immobilier classique, l’emprunteur doit s’acquitter d’une mensualité composée d’une partie du capital emprunté tout au long de la durée de son crédit. Mais avec un prêt in fine l’emprunteur remboursera son crédit en deux phases : dans un premier temps, les mensualités seront limitées au seul montant des intérêts et au terme de la durée du crédit, l’intégralité du capital emprunté sera versée en une seule fois. À la différence d’un prêt immobilier classique, le prêt in fine est également proposé à un taux d’intérêt plus élevé, néanmoins, ces intérêts d’emprunt sont déductibles des impôts et les emprunteurs peuvent profiter de toute la durée du crédit pour placer leur capital sur un produit financier rentable comme une assurance-vie par exemple. Le prêt in fine n’est adapté qu’aux patrimoines importants étant donné les garanties exigées par les banques. Pour garantir un tel emprunt, l’emprunteur doit disposer de l’intégralité de la somme empruntée sous forme d’épargne ou de placements financiers. Le compte sera alors bloqué par la banque au moment de la souscription du prêt in fine jusqu’à ce que la dette soit complètement soldée.
Choisir le prêt in fine pour réaliser un investissement immobilier : les avantages
Le choix du prêt in fine pour réaliser un investissement immobilier est justifié par plusieurs avantages. En premier lieu, le prêt in fine permet au client de bénéficier d’une déduction fiscale. Le taux d’intérêt pour ce type de prêt étant plus élevé que celui d’un prêt immobilier classique, la déduction fiscale s’avère réellement avantageuse. Cet avantage fiscal a été instauré dans le but d’encourager les investissements immobiliers locatifs. Ainsi, les Français sont en mesure de déduire de leurs revenus locatifs des intérêts de leur emprunt à hauteur de 100%. Par ailleurs, il est possible de cumuler cette déduction fiscale avec d’autres dispositifs de défiscalisation immobilière. De plus, lorsque le montant des intérêts déductibles dépasse celui du revenu net de la location, l’emprunteur pourra déduire le prorata du reste de son imposition.
Ensuite, le prêt in fine permet également au souscripteur de bénéficier de la rémunération du produit financier servant de garantie au prêt. Il est notamment plus intéressant de verser le capital faisant office de garantie sur un contrat d’assurance-vie afin de profiter de son rendement généralement plus élevé que celui d’un simple compte épargne. Le client profitera ainsi des intérêts produits par l’assurance-vie durant toute la durée du crédit.
Souscrire un prêt in fine pour l’achat d’un bien immobilier : les risques
Le prêt in fine diffère grandement du prêt immobilier classique, et c’est la raison pour laquelle il ne s’adresse pas à tous les emprunteurs. Étant donné les conditions de remboursement et le taux d’intérêt élevé, ce type de prêt est conçu pour les investisseurs dotés d’un patrimoine important qui chercheraient un moyen de réduire leur imposition tout en élargissant leur patrimoine. Le prêt in fine comporte plusieurs risques dont la défaillance des locataires ou l’absence de locataires. En effet, cette situation obligera l’emprunteur à compenser les revenus locatifs censés servir à rembourser le prêt. Pour le cas de l’investisseur fortuné, compenser cette défaillance ne demandera pas trop d’efforts par rapport aux investisseurs plus modestes. Afin d’éviter une pareille situation, ces derniers devront donc privilégier le prêt immobilier classique. La baisse de l’indice de référence des loyers est également à craindre, car cela entrainera la baisse du loyer et donc des revenus locatifs. Enfin, la rémunération de l’épargne ou du produit financier souscrite est susceptible de ne pas correspondre aux attentes de l’investisseur. Le prêt in fine comporte donc des risques non négligeables, mais avec un dossier bien monté il permet de réaliser d’importantes économies.
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